Le tourisme de croisière séduit de nombreux voyageurs : explorer plusieurs destinations tout en profitant du confort d'un bateau, c'est une belle promesse pour des vacances. Cependant, derrière cette image parfaite, cette industrie a aussi son lot de désavantages. Du sur-tourisme à la pollution, les croisières impactent les villes, les ports et les écosystèmes bien plus qu'on ne le pense. Découvrez les points négatifs du tourisme de croisière

 

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Un impact environnemental considérable des paquebots

Les navires de croisière, véritables géants des mers, ont un impact écologique non négligeable. Le carburant utilisé par ces paquebots est l'un des plus polluants, et les émissions de CO2 générées lors de chaque voyage sont énormes. D'ailleurs, plusieurs études ont révélé que ces navires peuvent émettre autant de gaz à effet de serre que plusieurs milliers de voitures en une seule journée. Les bateaux de croisières contribuent à la pollution de l'air, et les océans ne sont pas épargnés. Les déchets liquides rejetés en mer dégradent les écosystèmes marins.

Même en escale, les effets sont perceptibles. Les villes portuaires subissent les retombées de ces croisières, avec une augmentation des polluants atmosphériques lors de l'arrivée des bateaux. Pour les destinations qui dépendent d'un environnement naturel sain, l'impact est loin d'être anodin.

Des destinations submergées par les touristes

Le tourisme de croisière, c'est aussi l'afflux massif de passagers dans les villes portuaires. Celles-ci, parfois sont de petites villes peu préparées à recevoir autant de visiteurs en même temps. Des villes comme Palma ou Dubrovnik voient leur population temporairement exploser en l'espace de quelques heures. Résultat : les rues sont bondées, les infrastructures saturées et la qualité de vie des habitants en prend un coup.

Les touristes, eux, n'ont souvent que quelques heures pour explorer la ville. Cela crée une expérience touristique un peu superficielle et peut empêcher de profiter pleinement des lieux visités. De plus, les bénéfices économiques locaux ne sont pas toujours à la hauteur de cet afflux de visiteurs.

Un modèle économique déséquilibré

L'industrie de la croisière fonctionne sur un modèle qui favorise avant tout les grandes compagnies croisiéristes. Si elles apportent du monde dans les ports et participent à l'activité touristique, les retombées pour les villes visitées ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. En effet, les passagers passent beaucoup de temps à bord et consomment souvent les services proposés par le bateau plutôt que ceux des villes.

De plus, la concurrence féroce entre les ports pour attirer les compagnies de croisière pousse parfois à des compromis en matière de régulation et de gestion environnementale. Certaines destinations en Méditerranée adaptent leurs infrastructures uniquement pour satisfaire les besoins des compagnies de croisières. Sans toujours prendre en compte les effets à long terme sur leur ville et leur environnement.

 

Heureusement, des initiatives commencent à voir le jour pour mieux réguler cette activité. Notamment en France et en Italie, où les préoccupations environnementales grandissent. Plusieurs villes autour de la Méditerranée cherchent désormais à instaurer des quotas de touristes. Ou à limiter le nombre de bateaux pouvant accoster chaque jour, pour mieux contrôler les effets du tourisme de masse.